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Malè avèti pa tiye kokobe
Haiti aujourd’hui fait face à une crise qui dégénère de jour en jour et semble-t-il que notre gouvernement ne tient pas compte de sa gravité. Apparemment plusieurs de nos compatriotes tendent à tomber dans le piège d’une complicité inconsciente de notre incrédulité de prendre des décisions collectives nécessaires pour sortir de cette apathie nationale qui alimente notre subconscient.
Un fait reste certain qu’un beau matin, tout Haïtien indistinctement indépendamment des troubles corruptifs liés à la crise Pétro Caribe et autres se trouve endetté par l’action de corrompus toujours libres et même moqueurs de la situation. Mais en dépit de cette réalité, ce qui nous échappe c’est cette tendance de violences qui se multiplie jour après jour et qui décrit notre société pour ce qu’elle n’est pas. Peu de nous prenons note alors que le gouvernement adresse la situation par des actions inconsistantes, sans substances qui enflamment encore plus notre jeunesse universitaire et la population en général à une révolte dont les conséquences sont impossibles à imaginer. Si seulement le gouvernement pouvait porter des corrections préventives à long terme, cela pourrait éviter le pire.
Les tueries deviennent la norme et continuent à être le spectacle quotidien de la nation et de l’internationale. Par la réaction latente du gouvernement et peut être par son laisser faire, nous continuons à perdre nos policiers et de jeunes innocents pendant que simultanément les soi-disant bandits jugent, condamnent et exécutent. Les spectacles sanglants continuent sous une forme ou sous une autre, la perte de nos agents douaniers, des deux victimes à Malpasse, des meurtres un peu partout et les images des exécutions arbitraires continuent à semer la terreur tant sur le sol national qu’à l’extérieur du pays. Nos enfants deviennent des agents d’intelligence des bandits et leur questionnement public diffusé à travers les medias ne nous épargne pas les remarques interrogatives de la Diaspora et de l’internationale sur ce que nous voulons réellement être en tant que nation.
Nous, au sein de Force Démocratique Haïtien Intégré-FDHI, demandons du gouvernement des corrections administratives directes et immédiates et nous ne parlons pas de programmes d’assistance qui pour des années humilient un peuple soumis à des besoins gastriques immédiats et temporaires. Le peuple a besoin d’emplois permanents mais non la permanence dans la mendicité.
Mais le problème est encore pire qu’on puisse l’imaginer. L’urgence est là et nous regarde droit dans les yeux. Notre gouvernement semble-t-il est ignorant du danger imminent et notre peuple encore plus. A cause des relations occasionnées par des facteurs géographiques et entretenues par certaines entités politiques, sur le plan géopolitique notre position se détériore avant même notre développement en retard de plus de 214 années. Nous avons grandi en tant que nation pourtant, aujourd’hui nous devrions être en plein développement mais, nous sommes, vraisemblablement, tous d’accord pour nous laisser nous dégrader et mourir sans essayer de vivre.
Aujourd’hui Haïtiens, Haïtiennes, mes frères et sœurs, par la nonchalance et la passivité de notre gouvernement, les Etats Unis d’Amérique sont prêts à occuper cette partie de l’ile, notre chère Haïti ; car ses intérêts sont menacés alors que nous ignorons les nôtres. Dans cette crise, Haïti est en plein milieu de la République Dominicaine, la Chine, la Russie et les Etats Unis d’Amérique. La situation est très critique alors que nous nous entretuons, ils décident pour nous de notre avenir.
Si le Gouvernement Moïse-Céant n’arrête pas ces atrocités despotiques, nous risquons de perdre encore notre liberté pour laquelle nos ancêtres se sont sacrifiés. Est-ce cela, notre fierté de peuple ? Nous ne pouvons, entre nous, continuer cet affrontement sans merci. Si nous aspirons à la paix et le bienêtre, aucune nation, aucune force étrangère ne nous accorderont le loisir de les atteindre. C’est à nous, en tant que peuple, en tant que Partis Politiques d’unir toutes nos forces pour que nous respirions l’air du développement réel.
Réfléchissons et agissons en une vraie nation indépendante.
Malè avèti pa tiye kokobe.
AN NOU FÈL YON LÒT JAN
Dr. Eddy DelaleuD.D Secrétaire Général, FDHI
Directeurs de Média
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